Heavy blues rock |

Lune d’émeraude… De prime abord, on se surprend à penser que ces cinq-là se sont gourés de station sur l’express-way de l’espace-temps, et qu’ils auraient plutôt dû descendre à la station 1971. Là (et quand) les héros se nommaient Jimmy Page, Jeff Beck, Alvin Lee et Ritchie Blackmore. Car tandis qu’ils revendiquent leurs références à Thin Lizzy et Pat Benatar via une “touche de Led Zep“, on objectera que si l’ascendant Lizzy s’avère effectivement patent, la touche zeppelinienne tourne parfois à la louche (qu’il s’agisse du “III” acoustique sur “Shrinking Violet Part 1” et “Hummingbird Waiting For You”, du “II” heavy sur “Bad Mood”, ou encore de “Physical Graffitti” sur “Rock N’ Roll Soul” et “Cruel To Be Kind”). Certes, la paire Gorham/ Gary Moore (ou Brian Robertson, voire Snowy White selon votre obédience) imprime sa marque sur le shuffle “What You’re Told”, “Devil Woman”, “On & On” et l’explicite plage titulaire, mais nos amis n’en pêchent pas moins par excès de modestie en confinant leur singing pearl, Vanessa Di Mauro, à la seule Benatar. Car sur le heavy “Worry”, celle-ci tutoie carrément Janis, Elkie Brooks et Maggie Bell, tandis que ses comparses arpentent les travées du “Layla” de Derek & The Dominos sur “When There’s A Will, There’s A Way” (slide allmanienne à l’appui). Énumérons tout de même leur pedigree: les deux spadassins des six cordes se nomment ici Michael Benjelloun (Gaelle Buswell) et Fabrice Dutour (Back Roads, et auteur de onze des douze originaux qui composent cet album), tandis que François Delacoudre (Laura Cox) et Laurent Falso (Jack Bon) tiennent respectivement basse et batterie ouvertes. Avec leur Vanessa, ils conjuguent donc une sorte de supergroupe à l’ancienne, et si vous êtes trop jeune pour savoir de quoi il retourne, demandez donc à votre oncle ou grand père, qui, eux, ne s’en sont toujours pas remis. Putain, mais qu’est-ce qu’il nous arrive, l’histoire bégaie ou quoi? En attendant une hypothétique réponse, la DeLorean vous attend, tout turbo fumant: back to the 70’s again!
Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co
PARIS-MOVE, June 6th 2025
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Là où hard rock et rock psychédélique se rencontrent pour réactualiser le concept de classic rock! Et une autre de ces grandes idées nous revient à l’esprit: celle de supergroupe, puisque ces formations réunissaient de fameux musiciens de groupes réputés et qui décidaient de mettre leur énergie créatrice en commun pour des réalisations particulières. Dans le cas présent cela semble être le cas. La formation est, en effet, la somme de talents particuliers avec, aux guitares, Fabrice Dutour (Black Road, United Guitars) et Michael Benjelloun (Gaelle Buswel, United Guitars), accompagnés de François C. Delacoudre (Laura Cox, Guitar Night Project, United Guitars) à la basse et Laurent Falso (Jack Bon) à la batterie. Tout ce beau monde forme l’Emerald Moon et serre les coudes autour de Vanessa Di Mauro et de sa voix puissante! Et il n’y a pas que sa coiffure qui suggère Led Zeppelin… Ecoutez, et vous comprendrez ce que je veux dire! Un opus (on pourrait même dire un obus, tellement c’est puissant!) de 12 titres, entre ballades acoustiques et fresques électriques qui remettent le heavy rock en haut de l’affiche. Place qu’il n’aurait jamais dû quitter. Vanessa peut également se produire en duo, trio ou en groupe, mais c’est sans nul doute avec cette formule du Emerald Moon qu’elle est la plus explosive, renforcée en cela par les compétences de ses artificiers!
Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
PARIS-MOVE, June 11th 2025
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